Ce mercredi 25 octobre, les représentants de l’Etat, de la Région et du Département ont signé la convention « Ambition Plan montagne 64 » et présenté le nouveau Plan montagne qui court désormais jusqu’en 2027.
En 2015, sous l’impulsion du Département et avec le concours de la Région Nouvelle-Aquitaine et la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques accompagnée du Commissariat à l’aménagement du Massif des Pyrénées, est née l’idée d’une démarche unique dans les Pyrénées, le Plan montagne, qui engloberait tous les acteurs de l’économie de montagne.
L’ambition de cette démarche ? Répondre à plusieurs défis : accompagner les femmes et les hommes qui font la montagne, équiper et gérer des espaces de montagne, décloisonner les économies ou encore gérer les ressources et la transition énergétique.
La mise en œuvre du Plan montagne 64 s’est effectuée autour de deux axes stratégiques : adapter l’offre économique de la montagne aux grands changements et agir sur l’attractivité et l’emploi ; se rassembler pour mieux valoriser l’espace montagnard et sa dimension transfrontalière.
De 2017 à 2022, lors de ce premier Plan montagne, 100 millions ont été investis.
Ont notamment été réalisés la modernisation du bâtiment du Somport, l’aménagement du Col du Soulor aux Aldudes avec le projet transfrontalier Kintoan Barna, création de la boutique de produits locaux aux chalets d’Iraty ou la restauration du chalet Etxola sur le plateau de Cize…
Sous maîtrise d’ouvrage départementale, ont fait également l’objet d’un accompagnement : Gourette : modernisation du domaine skiable pour accompagner la transition : 27M€, soutien de 2M€ de la Région ; La Rhune : modernisation de la voie et acquisition d’un locotracteur hybride pour pérenniser l’activité : 27M€, 4M€ Région, 4M€ Etat ; Défilé du Portalet : sécurisation de la voie d’Arles (Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle) et de l’accès au fort du Portalet : 7,7M€ dont 1M€ de l’Etat, 850 K€ de la Région et des fonds européens (Poctefa 620 K€ et Programme Opérationnel Interrégional 763 K€) ; La Pierre Saint-Martin : l’étude stratégique à 10 ans a été accompagnée financièrement par la Région Nouvelle-Aquitaine à 50% et l’Etat à 30%.
Citons enfin le succès de la mise en forme du Plan pastoral 64 qui a permis collectivement de financer 268 dossiers sur 6 enjeux :
- améliorer l'accessibilité aux estives ;
- conforter la desserte en réseaux (ressource en eau) ;
- renforcer l’assistance aux bergers et à la transmission ;
- optimiser les systèmes productifs ;
- consolider la transformation ;
- accompagner la valorisation environnementale et touristique des métiers pastoraux.
Depuis 2016, les changements climatiques, économiques, géopolitiques, sanitaires, imposent à la montagne de s’adapter. Le COVID accélère aussi une vision nouvelle de la montagne.
Si le Plan montagne 64 poursuit ses objectifs : d’accompagnement de la transition pour pérenniser l’emploi, de mieux accueillir les nouveaux habitants, de préserver les ressources patrimoniales, ou encore de renforcer les relations transfrontalières, il tient compte, aussi, de l’impact du réchauffement climatique (crues, glissements de terrain, diminution de l’enneigement, sécheresse…).
La mutation de la montagne s’opère alors même que les activités de montagne sont liées, pour la plupart, au facteur météo (tourisme estival et hivernal, sports de pleine nature, pastoralisme…).
Ainsi, et conscient des changements en cours et à venir, les partenaires du Plan montagne 64 souhaitent se mobiliser prioritairement sur la transition de la montagne. Le pastoralisme et le soutien aux jeunes qui vivent la montagne seront également tout particulièrement des priorités de ce nouveau Plan.
