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Les résidences d'artistes 2022

Dans le cadre de son programme d’actions autour de l’Année Jacquaire 2022, le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques a installé trois résidences d’artistes dans le département.

A Navarrenx

Clara Chotil est une architecte et plasticienne. Elle propose un projet de bande dessinée, inspirée de rencontres et échanges avec les habitants. Tout au long de sa résidence d’artiste, elle se promenait dans les rues, carnet en main, prête à dessiner des « scènes de vie ».

Détail du projet :

Chaque jour, l’artiste est partie à la rencontre des pèlerins, Navarrais et Navarraises, dans des lieux conviviaux comme un bistrot-café ou le gîte communal. Le choix des endroits n’est pas dû au hasard. Clara Chotil a privilégié des endroits ouverts, propices aux échanges et au dialogue. Elle compile alors dessins et temps forts dans un carnet. En résulte un corpus ayant pour point de départ des images et phrases glanées au détour d’une conversation.

Tous les matins, l’artiste consacrait un certain temps pour retranscrire ce qu’elle avait vu, écouté et noté la veille. Par la suite, Clara Chotil a détaillé, composé et ordonné les éléments recueillis pour construire un récit avec une approche mêlant un travail documentaire et de fiction

Clara Chotil précise que cette résidence permet de « rendre compte de cet imaginaire que transportent les marcheurs, en capturant une partie de ces récits et des images qu’ils contiennent. Ces histoires seront imprégnées de ma propre impression des lieux ».

Retrouvez Clara Chotil en pleine création

Sur un grand format, elle dessine la ville de Navarrenx vue d’en haut, pour montrer l’importance du chemin de Saint-Jacques.

Découvrez le rendu final du travail de Clara Chotil durant sa résidence d’artiste à Navarrenx

 Un projet collaboratif puisqu’il était possible de disposer les bulles de bande dessinée sur la fresque.

A Lacommande

Natacha Sansoz est une artiste pluridisciplinaire. Marie Baudoin est ethnobotaniste et artiste. Pour cette résidence, elles proposent de mettre en lumière la laine. Une laine locale, celle des brebis des vallées d'Aspe et d'Ossau. Natacha Sansoz et Marie Baudoin veulent s’approprier la cape « Pèlerine » symbolisant les marcheurs de Compostelle. Elles vont plus loin dans leur démarche en questionnant réellement « cette deuxième peau du pèlerin » comme un « habit-habitat ».

Détail du projet :

Pour cela, elles ont imaginé des temps immersifs riches en rencontres avec les pèlerins et habitants. Plusieurs ateliers et animations ont été proposés : une marche exploratoire, une initiation au feutrage de la laine, rencontre avec un berger, conférences… Ces moments de partage ont abouti à la création autour de carrés feutrés qui constituent une cape.

La laine, matière première, a été récoltée, triée, et tissée pour élaborer un tapis. Il s’agit d’une création authentique, un véritable témoignage des échanges et rencontres au cours de la résidence d’artistes. C’est également le récit des chemins de Saint-Jacques de Compostelle à Lacommande.

Natacha Sansoz et Marie Baudoin soulignent : « Cette cape multifonction peut devenir une deuxième peau pour voyager, une protection, mais également une cartographie sensible des récits collectés, une source d’informations pour le pèlerin mais aussi un habitat ».

Retrouvez Natacha Sansoz et Marie Baudoin en pleine création

Découvrez le rendu final du travail de Natacha Sansoz et Marie Baudoin

A Ostabat-Asme

L’artiste Grégory Chatonsky propose un travail sur place intitulé « externe ». En collaboration avec les habitants de la commune et grâce à un scanner et une imprimante 3D,  Grégory Chatonsky réalise des sculptures qui ont été réintégrées sur les voies de pèlerinage, dans leur environnement d’origine, qui dessinent les paysages d’Ostabat-Asme.

Détail du projet :

Dans un premier temps, l’artiste a capté les souvenirs d’habitants de la commune comme paysages mentaux, souvenirs de promenades, de marcheurs sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Il a aussi capturé des éléments du paysage (pierres, rochers, arbres) par photogrammétrie ou scanners capture, toujours en lien avec les témoignages recueillis. Ensuite, Grégory Chatonsky a retravaillé tous ces éléments sur ordinateur pour former une sculpture abstraite qui va prendre la « forme de l’espace où elle tombe ».

Enfin, les formes tombantes ont été imprimées en 3D puis réintégrées dans leur environnement d’origine, là où tout a commencé. C’est une façon de « rendre le numérique naturel », précise l’artiste.

Retrouvez Grégory Chatonsky dans son atelier

Découvrez le rendu final du travail de Grégory Chatonsky